« Amria » de Philippe Halvick
Qu’on le sache tout de suite, Amria n’est pas un nom mais un sigle : Apprentissage Mobile Rémanente Intelligence Artificielle. Mais voilà, quand on est une petite intelligence artificielle tout juste née, il vous faut bien un nom. Et d’ailleurs, c’est bien ainsi que l’a nommée son « père ». Ce sera donc Amria. Seulement, avant même que toute son installation ne soit achevée dans les plus petit détails, l’opération dont elle faisait partie était lancée. Mieux, elle en était la pièce maîtresse.
Eh bien, pour une jeune I.A., c’est une épreuve. Découvrir, comme ça, qu’on est toute seule à bord – et donc totalement responsable – d’un vaisseau spatial, c’est dur à digérer. Bien évidemment, lorsqu’on a plein de mémoire à sa disposition, ça aide, mais quand même.
Ainsi, Amria suit-elle à travers l’espace le chemin de route qui lui a été assigné. Par un personnage fort désagréable, en plus, le commandant MacFlint. Et avec une cargaison de onze militaires cryogénisés qui sont censés se réveiller à l’arrivée et prendre les choses en mains.
Seulement, à partir du moment où les militaires y sont mêlés, cela signifie qu’on est en guerre et lorsque le vaisseau qui lui sert de corps est profondément détérioré en traversant un champ de mines, elle n’a d’autre choix que réveiller les humains embarqués. Elle n’est pourtant, à son propre regard, qu’une jeune, très jeune I.A. d’où des réactions de vraie gamine.
Tel est le tout dernier roman de Philippe Halvick, juste sorti à temps pour l’été. Car l’auteur n’entend pas, vous l’aurez compris, partir à la conquête des vrais mordus de SF, mais bien d’amuser son lecteur (et lui-aussi incidemment). Et il y réussit très bien. Le roman-type à lire pour ne pas « se prendre la tête » mais, tout au contraire, la mettre en vacances. À la plage, au bord de la piscine, ou à l’ombre d’un vaste parasol avec un grand verre de jus d’orange, voire de bière fraîche pour les amateurs.
Éditions Quid Novi ?
292 pages – 19 €
ISBN : 2-9522586-9-4