Autrices et jeu de rôle, appel à contacts

Hier, j’écrivais que nous allions réfléchir à des pistes pour visibiliser les créatrices dans le monde du jeu de rôle.
Aujourd’hui, Nydenlafée a rédigé ce texte que je vais vous livrer tel que car elle l’exprime tout à fait mieux que je ne l’aurais fait :

« Je rejoins Sandy Julien (1) sur l’idée que nous devons nous concentrer sur la force de création qui nous anime dans le JdR. Et donc visibiliser ce qui se fait.

Pour ma part, puisque tout ce ramdam est un peu de notre faute, à Cenlivane, Axelle Bouet et moi, alias les féminazgules du JdR, je souhaiterais donc visibiliser les créatrices du milieu puisque tout part d’une interrogation sur la place des femmes dans le JdR.
(Si ce drama vous intéresse, j’ai résumé la première saison ici 👇😜)

Dites-nous quelles sont vos autrices, illustratrices, maquettistes, traductrices, blogueuses, vidéastes, journalistes, mais aussi les initiatives indépendantes, les zines, les assos…. Brefs vos actrices préférées dans le milieu du JDR.

Alors je vous vois venir les fervents adeptes du pourquoi-visibiliser-les-femmes-et-pas-les-hommes.

Pour pleins de raisons. Déjà parce que les hommes sont déjà visibles. Ils n’ont pas besoin d’une action coup-de-poing militante pour être connus du public. Et même si vous êtes un auteur inconnu au bataillon qui galère à être médiatisé, vous aurez toujours plus de chance qu’une autrice à être visible sur le terrain médiatique. Parce que ce terrain est majoritairement occupé par des hommes qui maintiennent un plafond de verre en ne visibilisant que d’autres hommes. Donc patience, vous allez y arriver 💪💪💪

Dans le milieu de la littérature, les bancs universitaires des filières littéraires sont majoritairement occupés par des femmes. Les bibliothèques dont également majoritairement tenues par des femmes. Au moment des envois des manuscrits, les maisons d’éditions disent recevoir autant de manuscrits écrits par des femmes que par des hommes. Et, à la publication, seul un petit pourcentage de femmes sont éditées. Et enfin seul un petit pourcentage de ce pourcentage est visibilisé dans les médias. (Sources dans mon article plus haut)

Aujourd’hui, le milieu du JdR devient de plus en plus inclusif, des initiatives de maison d’éditions vont dans ce sens, mais on a encore peu d’autrices à cause d’une autre réalité, le syndrome de l’imposture qui, même s’il touche aussi les hommes, touche les femmes à un niveau supplémentaire. Parce qu’il est directement lié à la misogynie intégrée produit par le patriarcat, qui décourage les femmes de mener une carrière en dehors des rôles de genre qui les essentialise à l’espace domestique et à la maternité.

Mon prochain épisode du podcast #Fictifem parlera de ce dernier point. Il sera avec Adrizel Ambre et Chrystal Taurez et sortira mercredi prochain.

Et en ce moment, Marion Hamard Vasnier mène une enquête sur la présence des femmes dans le JdR, joueuses, meneuses et créatrices, dans le cadre de sa chaîne Youtube #SuckMyDice. Au delà de l’aspect politique que l’on pourrait trouver au questionnement de la place des femmes dans le JdR, c’est avant tout le questionnement scientifique d’une historienne qui produit de la documentation sur ses contemporaines.

J’attends donc vos suggestions de créatrices dans les commentaires qui, au delà de visibiliser les femmes à la petite échelle de mon FB, me permettront, à moi et à celleux qui le font, de les médiatiser dans nos blogs, nos mags, nos zines et nos émissions.

😘😘😘😘😘
❤️ avec la 🐈‍⬛ »

Bon, OK, où est-ce que je veux en venir ?
Nous allons lancer une série de portraits de femmes et personnes non-binaires, créatrices dans le monde du jeu de rôle.
Et, pour se faire, nous faisons appel à vous.
Nous vous invitons donc à nous signaler les contenus à découvrir, par mail ou messageries.

 

(1) Sandy Julien exprimait ce matin sur les réseaux combien le milieu rôliste était vivant et créatif et combien c’était important que nous en assurions la promotion (car il le mérite !)

Cenlivan·e

Ecrivaine | Team #NiceFictions

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