« Frères d’ombre et de lumière » de J.V. Jones
Avec Frères d’ombre et de lumière, voici le troisième volet du Livre des Mots de J.V. Jones.
L’intrigue, savamment distillée jusque-là par l’auteur, prend ici toute sa dimension et ne trahit pas l’attente du lecteur qui retrouve avec plaisir tous les ingrédients captivants des précédents volumes : l’action, les sentiments, le mystère, la sorcellerie, l’humour – quoique moins présent dans cet épisode sombre de guerres et de massacres.
Les destins, jusqu’alors ébauchés, s’affirment ; les parts d’ombre s’éclairent. Les héros apprennent enfin leur véritable origine et le chemin qu’ils doivent suivre.
Ainsi Taol, le chevalier déchu, qui étouffait sous le poids d’une culpabilité qu’il croyait sienne, apprend qu’il a été trahi par son Maître, celui qui était son modèle.
Ainsi Jack, le jeune apprenti boulanger, surpris et inquiet de ses étranges pouvoirs, apprend qui étaient ses parents et par là même, l’origine de la force magique qui l’habite et l’usage qu’il doit en faire.
Ainsi l’intrépide Melliandra découvre qu’elle apportera l’espoir de paix en donnant le jour à l’héritier du royaume.
J.-V. Jones pousse la noirceur des personnages à son paroxysme : ainsi Barralis, le machiavélique, et son dément de fils, Kylock, plongent les peuples dans le chaos pour assouvir leurs sombres desseins politiques. Tous les moyens sont bons pour arriver à leurs fins : sordides machinations, meurtres en tous genres… la galerie des atrocités est vaste pour ces deux âmes damnées que rien n’arrête.
Frères d’ombre et de lumière.
La lutte est acharnée entre le Bien et le Mal, et le lecteur se retrouve pris dans ce tourbillon qui ne lui laisse que peu de répit car J.-V. Jones sait maintenir son récit dans un souffle tellement soutenu, tellement dynamique, qu’en refermant l’ouvrage il s’interroge : « c’est déjà fini ? »
Editions Calmann-Lévy
558 pages – 22 €
ISBN : 978-2-7021-3737-6