« Honor Harrington – Coûte que coûte – Tome II » de David Weber
Prise au piège par une force très supérieure en nombre, et menée par Javier Giscard de surcroît, Honor Harrington ne se pardonne pas d’avoir dû se retirer en abandonnant Michelle Henke. Mais, en identifiant sa prisonnière, la présidente Héloïse Pritchart saute sur l’occasion de faire passer un message à la reine de Manticore : elle propose une rencontre au sommet, en secret, dans un lieu à définir. Qu’Élisabeth y consente, non sans grincer des dents, ne fait pas du tout l’affaire des Mesans, déjà enragés de leurs récents échecs causés par les Manticoriens, notamment à Monica.
Il est très recommandé pour apprécier ce tome de lire en parallèle L’ombre de Saganami, très récemment paru chez le même éditeur, puisque c’est là qu’est développée l’histoire à laquelle il est fait plusieurs fois allusion, de façon très sibylline si on ne connaît pas les évènements qui se déroulent dans le système de Talbot. Idéalement, il faudrait aussi avoir lu Crown of Slaves, malheureusement non (encore ?) traduit, qui rend évident, par exemple, le choix de Torche pour une rencontre Havre / Manticore.
Ce volume où alternent scènes de bataille et de nurseries est très contrasté. Certes, la nécessité de décrire mot à mot, sur cinq longues pages, une entière cérémonie de baptême, n’est pas évidente pour le lecteur lambda fan de space opera, et il y a quelques autres longueurs, mais il est bien agréable d’y voir battue en brèche l’invincibilité de la « Salamandre ».
De plus, l’ampleur de la scène de bataille finale démontre bien que c’est dans ce contexte que Weber est à son meilleur. Ce tome est bien construit, et a une véritable fin, mais comme rien n’y est résolu du fond du conflit, on attend la suite avec impatience.
Éditions L’Atalante 2009
560 pages – 21 €
ISBN : 978-2-84172-487-1