"La tour du Diable" de Mark Sumner
La guerre de sécession a cessé, ça c’est sûr. Mais aucun des deux camps n’a gagné.
Epuisées par les horribles combats, les deux armées se sont retirées laissant derrière elles des terrains dévastés. Là où les états n’ont pas su s’imposer, des pouvoirs sont apparus.
Dure époque ! Dans ce contexte, un colt ne suffit plus aux shérifs pour faire régner l’ordre dans leurs villes. En effet, que peut une balle contre la magie ? Seuls les plus puissants des utilisateurs de pouvoirs ont la capacité de régner sans partage. Quiconque défie et gagne contre un de ses opposant devient automatiquement le nouveau maître absolu de son territoire.
Dans cette uchronie où, pour une fois, la sorcellerie remplace la science, nous découvrons les U.S.A. sous un autre visage dans cette fin du dix-neuvième siècle, l’époque reine des westerns.
D’ailleurs, plusieurs des figures légendaires de ce genre traversent ce roman, mais dans des rôles différents propres au « et si » de ce genre d’écriture. Là, Custer n’a jamais perdu contre les indiens grâce à sa sorcellerie et un jeune apprenti shérif veut le tuer pour venger la mort injuste de son père.
Notre jeune héros, Jack Bird, ignore encore à quoi il a affaire et va s’efforcer, pour le plus grand plaisir du lecteur, de ramener la loi dans l’Ouest.
Quand le western croise les films fantastiques et le retour des morts-vivants, le résultat ne peut qu’être explosif. Le récit est « allègre » (hum !) et ne laisse pas un instant de répit. Un bon moment de lecture pour ne pas se prendre la tête et voir les choses au second degré.
— Philippe Halvick
Traduit par Patrick Couton
Éditions Pocket – 407 Pages
ISBN 2-266-13832-4
7,5 €