« L’Hiverrier » de Terry Pratchett
Tiphaine Patraque, la nouvelle élève de Mademoiselle Trahison, est une très jeune et semble-t-il, très raisonnable sorcière car, non seulement elle a été élevée dans les collines au milieu des troupeaux, mais encore elle a déjà compris les principes du Pipo.
Si raisonnable qu’on ne peut qu’être étonné qu’elle n’ait pas sérieusement surveillé ses pieds en accompagnant Mademoiselle Trahison contempler la danse Morris. Elle était pourtant mise en garde mais c’est qu’à treize ans, les pieds peuvent suivre malgré eux la musique. Eh bien, ils ont eu tort car la personnalisation de l’hiver, voyant débouler dans sa danse cette si charmante personne va en tomber amoureux. Et que fait un véritable amoureux ? Il vous couvre de cadeaux : roses de glace, milliards de flocons à son image, sans parler des icebergs assortis. Bref, l’Hiver est là, et si bien qu’il risque de s’installer définitivement, sans compter que la Dame de l’Été a bien de quoi être vexée de la conduite de cette arrogante petite mortelle.
Tiphaine a donc mis le monde dans la panade et il va falloir l’en sortir.
Les conseils de Mémé Ciredutemps et de Nounou Ogg ne seront pas de trop mais une vraie sorcière répare elle-même ses erreurs, c’est la règle. Et c’est valable même pour les apprenties. D’ailleurs, Tiphaine ne dispose même pas de sa propre cabane, celle de Mademoiselle Trahison ayant été, à son décès, attribuée à l’élève de Madame Persoreille, à la suite de manœuvres hautement diplomatiques de Mémé Ciredutemps destinées à démolir la réputation de celle-ci. Tiphaine n’est pas en cause, évidemment, et ne pas prendre en main tout un village va lui laisser un peu le temps d’agir.
Ainsi pendant que l’Hiver, très épris, va s’efforcer de devenir humain, les Nac mac Feegle, dûment chapitrés par Mémé et qui entendent protéger Tiphaine, vont-ils essayer de lui trouver un héros ou, du moins, de faire un héros de son ami Roland, le fils du baron, plus ou moins séquestré dans son château par deux vieilles tantes cupides. Et comme les allégories se combattent à l’aide d’armes allégoriques jusqu’aux enfers ou aux palais de glace…
Bref, du Terry Pratchett tout pur où vous découvrirez, entre autres, tout l’intérêt que portent les sorcières à être prévenues de leur mort, ce qui leur permet de profiter un maximum de leur banquet de funérailles. Où vous partagerez la compassion de Tiphaine pour ce pauvre Hiver amoureux, et même celle qu’elle éprouve pour la vaniteuse Annagramma et où, compréhension oblige, vous apprendrez à lire le feegle dans le texte.
Un nouveau roman du Disque-Monde qui touche, comme à l’accoutumée, aux vrais problèmes de l’humanité ordinaire et avec beaucoup d’humour, même si toutes les productions de l’auteur ne sont pas également inspirées. Peut-être pas dans les Pratchett à relire, mais très certainement dans ceux à lire donc.
Tiphaine a donc mis le monde dans la panade et il va falloir l’en sortir.
Les conseils de Mémé Ciredutemps et de Nounou Ogg ne seront pas de trop mais une vraie sorcière répare elle-même ses erreurs, c’est la règle. Et c’est valable même pour les apprenties. D’ailleurs, Tiphaine ne dispose même pas de sa propre cabane, celle de Mademoiselle Trahison ayant été, à son décès, attribuée à l’élève de Madame Persoreille, à la suite de manœuvres hautement diplomatiques de Mémé Ciredutemps destinées à démolir la réputation de celle-ci. Tiphaine n’est pas en cause, évidemment, et ne pas prendre en main tout un village va lui laisser un peu le temps d’agir.
Ainsi pendant que l’Hiver, très épris, va s’efforcer de devenir humain, les Nac mac Feegle, dûment chapitrés par Mémé et qui entendent protéger Tiphaine, vont-ils essayer de lui trouver un héros ou, du moins, de faire un héros de son ami Roland, le fils du baron, plus ou moins séquestré dans son château par deux vieilles tantes cupides. Et comme les allégories se combattent à l’aide d’armes allégoriques jusqu’aux enfers ou aux palais de glace…
Bref, du Terry Pratchett tout pur où vous découvrirez, entre autres, tout l’intérêt que portent les sorcières à être prévenues de leur mort, ce qui leur permet de profiter un maximum de leur banquet de funérailles. Où vous partagerez la compassion de Tiphaine pour ce pauvre Hiver amoureux, et même celle qu’elle éprouve pour la vaniteuse Annagramma et où, compréhension oblige, vous apprendrez à lire le feegle dans le texte.
Un nouveau roman du Disque-Monde qui touche, comme à l’accoutumée, aux vrais problèmes de l’humanité ordinaire et avec beaucoup d’humour, même si toutes les productions de l’auteur ne sont pas également inspirées. Peut-être pas dans les Pratchett à relire, mais très certainement dans ceux à lire donc.
Éditions L’Atalante
397 pages – 18 €
ISBN 978-2-84172-468-0