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« Vamp in Love, saison 1 » de Kimberly Raye

Si vous ne vous êtes jamais laissés aller à zapper un soir d’ennui, en avalant un peu de toutes les émissions débiles qui parsèment le paysage audiovisuel, vous n’avez pas idée de la sensation que l’on éprouve à lire cette littérature chick lit dont Wikipédia donne la définition :
« Elle raconte l’histoire d’une jeune citadine, âgée d’une vingtaine d’années, souvent blanche, célibataire, branchée, et généralement issue de la classe moyenne. Elle est habituellement aux prises avec un travail harassant ou inintéressant dans le monde des médias (magazine de mode, maison d’édition, émission télévisée etc.). À la recherche de l’homme de sa vie et souvent en désaccord avec sa famille (le plus souvent avec sa mère) ou minée par un besoin compulsif (celui d’acheter des vêtements par exemple) visant à calmer ses anxiétés, l’héroïne est obsédée par l’apparence et a une passion pour le shopping. Les aventures sont toujours saupoudrée d’humour et de dérision, spécificités essentielles de la chick lit.
Le ton est très spécifique : désinvolte, désabusé, bourré d’humour (noir). »
Voilà, en un article, tout est dit. Sauf que l’héroïne a 500 ans, mais il y a bien la mère, le shopping…

Mais reprenons du début…
Hier aprem, je trainais au Virgin quand, au milieu de l’étal SF/fantasy, j’aperçois cette couverture noire. Le prénom de l’auteure me donne des frissons : mon côté voyeuriste-amatrice de catastrophes, sans aucun doute. Du coup, je retourne le bouquin pour parcourir le 4ème de couv’ et découvre que l’héroïne a pour nom de famille Marchette.
C’est une très mauvaise raison pour acheter un livre, mais je fais souvent les choses pour de mauvaises raisons, puis je suis curieuse de savoir si je vais trouver cela crétin ou drôle.

Tout à fait dans le genre de Stéphanie Plum, citée par elle, Lilliana Marchette est une narratrice à l’abstinence forcée qui va se retrouver plongée dans une affaire criminelle alors qu’elle s’est mise en tête de faire fortune avec une agence de rencontres.
Le langage est simple et fluide, cela se lit facilement et vite.
Il y a des idées amusantes (les vampires le sont de façon héréditaire tandis que des pauvres humains deviennent des mordus, les vampires à la recherche de l’accouplement dégagent des odeurs de pâtisseries et autres friandises…), mais… aux côtés de quelques maladresses qui auraient dû être évitées d’une simple relecture, l’ensemble reste lourd. Sur moins de pages, on aurait pu goûter une histoire rigolote et décalée, où la vampire, au lieu d’incarner la féroce prédatrice, se soucie surtout de ses chaussures.
Sauf que la sauce est diluée : 50.000 fois, Lilliana va nous répéter qu’elle ne doit pas succomber au superbe mordu sur lequel elle fantasme.

Bref, je ressors de cette lecture avec un avis très mitigé : ce n’est pas franchement mauvais, y’a des idées rigolotes, ça se lit facilement et c’est idéal pour emporter à la plage, vu la saison… mais, au prix d’un tout petit effort, l’autrice aurait pu réussir son coup en élaguant les lourdeurs qui, au final, laissent quand même un goût de nourriture à trop forte teneur en lipides.

A lire par curiosité, on va dire…

(Petite note supplémentaire : étant donné qu’il s’agit de Chick lit et de vampire, ce roman appartient peut-être à la Bit lit, mais, n’en ayant pas encore lu, je n’en jurerais pas non plus…)

Traduit de l’anglais par Christine Barbaste
Fleuve noir
ISBN : 978-2-265-08756-9

Cibylline

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