À la uneActualité

2025

La question de la diffusion de l’information est une grosse question.
A l’été 2022, par exemple, on (sur les réseaux sociaux) avait beaucoup discuté de la viabilité d’un magazine de jeu de rôle (JdR). Est-ce qu’il est possible d’avoir un tel support (papier, périodique) aujourd’hui ? Perso, ma réponse est clairement « non ».
En septembre 2023, JdR Mag lançait un financement participatif pour essayer de survivre et, ce mois de septembre, Casus Belli a annoncé son arrêt sous sa forme actuelle.

Mais, dans ce milieu (du JdR), il existe néanmoins plusieurs sites de news.
Étonnamment, alors que la littérature SFFF est sans doute un marché un peu plus vaste que celui du JdR, il y a, à ma connaissance, encore moins de supports d’infos : ActuSF ? Elbakin ? D’autres ?

A plusieurs occasions, ces derniers mois / années (depuis 2021), nous nous sommes interrogé·es sur la destination que nous souhaitions pour notre webrevue.

Depuis un paquet d’années maintenant, les réseaux sociaux sont très présents dans nos vies.
Pas par hasard.
Pour passer plus de temps à « profiter de la vie » (i.e. faire ce qu’on aime, que ce soit jouer au ballon, ramasser des coquillages ou lire, regarder des séries…), il faut en gagner (du temps). En gagner avec un lave-linge ou un lave-vaisselle, mais également en gagner dans nos communications, nos échanges… et c’est ce qu’ils ont apporté : une seule plateforme pour retrouver à la fois tes amies, savoir ce qu’il leur arrive, leur apporter ton soutien le cas échéant et suivre des sites d’actualités ou des artistes aimé·es ou…

J’en ai bien profité, j’en profite encore car c’est par exemple de cette façon que je vais repérer un prochain drama à voir.
Mais X (Twitter) est infréquentable depuis un moment et ça ne fait qu’empirer et Meta (FB/Insta) prend un mauvais chemin. Déjà, ces derniers mois, on était envahies d’histoires fausses et absurdes, mais la plateforme a carrément décidé de se laisser envahir par les IA : des histoires encore plus absurdes qui vont noyer les contenus qu’on aurait bien voulu voir (car, en vrai, je n’étais pas hostile aux photos de chatons et aux recettes de cuisine faciles).

Il y a quelques jours, une pote (une écrivaine) s’en est ouverte sur FB et, depuis, cela n’a fait que me trotter dans la tête.
Ca fait un moment qu’on (collectivement) se dit que les réseaux touchent leurs limites, qu’ils ne peuvent ou nous contenter ou nous suffire.
A titre perso, cela m’a ramené vers mon blog : même si, forcément, mes ami·es ne vont pas penser à le consulter régulièrement, je sais que le contenu que je veux garder y reste soigneusement rangé et accessible.

C’est cette même réflexion qui nous a fait conserver la Tribune sous sa forme actuelle de blog, mais nous nous sommes laissé·es prendre par les réseaux sociaux.
Sur un réseau, tu ne rédiges pas un billet. Tu peux simplement partager un lien, tu peux copier/coller un extrait en descriptif.
Sur un blog, déjà, tu dois choisir un titre. Et tu ne peux pas balancer une url comme ça.
Alors les mois et les années ont passé et nous avons privilégié FB et Insta (dans une moindre mesure). Parce que ça allait plus vite, parce que nous sommes bénévoles, parce que c’était plus efficace, tout simplement.
Au moment où je rédige ce billet, pour une petite structure comme la nôtre, sur FB, vous êtes 2.115 abonné·es et, sur les 28 derniers jours, 791 à nous avoir suivi·es.

Pour que vous preniez le réflexe de venir chercher des news ici, il faut que nous soyons constant·es et nous n’en sommes pas sûr·es, nous ne pouvons pas le promettre à ce jour.
Et puis… dès la première version de la Tribune, en 1990, nous réunissions la littérature et le JdR et c’était bizarre : dans un même fanzine, des nouvelles littéraires et des scénarios de jeux ?
Alors on comprend parfaitement que d’autres supports semblent plus adaptés car plus spécialisés.
Ce n’est pas un souci : nous ne visons pas à remplacer les autres sites (nous espérons au contraire que, dans ces domaines que nous chérissons, ils se développent mieux et plus), mais nous voulons avoir cet endroit, qui ne soit pas soumis aux réseaux sociaux, qui n’affiche aucune pub… et on verra.
On agrègera des contenus qui nous plaisent ou nous semblent pertinents, on fera de la veille et…

A taille humaine, on peut vérifier nos infos ou, surtout, réagir si on nous signale une erreur.
On peut éviter le contenu généré automatiquement pour faire des clics et noyer internet.

On va tenter et voir où ça nous mène.
On vous invite donc à nous rejoindre, participer… si vous le souhaitez : en rédigeant un article, une chronique ou, juste, en nous faisant passer de l’actualité, voir en devant contributeurice.

Côté bilan 2024 (puisqu’on entame une nouvelle année, c’est le moment de se poser), c’était la 10e et dernière édition du festival Nice Fictions tel que vous l’avez connu.
En présentiel, en virtuel en 2020 et 2021, en mixte…
On a fait de belles rencontres, on s’est bien amusé, on a expérimenté, mais on avait fait le tour du modèle, malgré tout assez formaté / attendu (tables rondes, expositions, dédicaces, tables de jeux…).
On en garde des tas de souvenirs, des contacts, de belles affiches… et des tables rondes et rencontres à visionner encore et encore.

Mais nous sommes donc parti·es sur d’autres aventures et, en novembre, nous nous sommes amusé·es avec Songes d’un Jour de Pluie, une journée-convention en ligne un dimanche.
Qui semble vous avoir bien plu et dont vous pouvez retrouver les différents moments sur notre chaine YT.

Pour 2025, on va continuer notre petit chemin.
Avec Dounia reçoit, bien sûr, mais sans doute aussi d’autres Songes (on planche dessus) et la 5e édition de Terres Suspendues qui va prendre une forme éditoriale nouvelle : un format blog qui complètera trois (au moins au début) livres.

Bref… as usual, on ne sait pas réellement où les sentiers de 2025 vont nous conduire, mais on les suivra avec curiosité et on vous adresse nos meilleurs vœux. Vraiment.
C’est un peu étrange car l’époque est troublée, mais parce qu’elle est troublée, il est plus que nécessaire qu’on se souhaite à toutes et tous joies et paix.
Et on vous attend si vous le souhaitez 🙂

Cibyllin·e

Ecrivain·e, Poète·sse, Blogueur·se

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