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Courageux – La Flotte perdue III de Jack Campbell

Si John « Black Jack » Geary, à la tête de la flotte de l’Alliance, est considéré comme un héros, voire un messie, parce que réveillé au bout de cent ans après avoir hiberné dans une capsule de survie, se retrouver à ce poste n’est pas de tout repos.
D’abord parce que consommer de l’énergie demande un approvisionnement en matériaux et que les réserves dont il dispose sont au plus bas. Ainsi, alors même qu’il cherche à échapper à travers l’espace à l’armée des Syndics, dans l’espérance hypothétique de retrouver la terre, va-t-il devoir faire un raid chez l’ennemi pour voler ces indispensables ressources.
L’audace est généralement payante, mais il est rare qu’elle n’entraîne pas de représailles surtout quand elle signale exactement votre présence. Dès lors va s’engager une partie de cache-cache entre la flotte et ses ennemis, chacun essayant de son côté de prévoir le portail hypernet que l’une va chercher à franchir et l’autre essayer de bloquer.
Ce qui ne serait pas simple en temps ordinaire l’est encore moins lorsqu’une partie de ses propres commandants cherche à saper son autorité. Soit parce qu’ils n’ont pas tout à fait foi dans ce héros « revenu d’entre les morts » pour les guider, soit parce que, l’ayant trop, ils attendent d’être systématiquement menés au combat, celui-ci dut-il s’achever en carnage. Ce n’est pas tout à fait incompréhensible : au bout d’une guerre de cent ans, les mentalités évoluent. Naturellement, pas en bien.
Pour compliquer encore un peu les choses, s’y ajoutent les « affaires de cœur » du capitaine Geary qui, adulé par la capitaine Desjani du vaisseau amiral, entretien une liaison je t’aime -moi non plus avec Victoria Rione, diplomate représentant le monde allié de Callias. La jalousie exacerbant encore des relations qui n’ont jamais été faciles entre l’armée et les politiciens.
Il ne faut cependant pas s’attendre ici à une psychologie très fouillée des personnages mais plutôt à beaucoup de combats. Plein de combats qui rayent le ciel. Un vrai jeu de stratégie dans le plus pur style du space-opéra.
Et quid des extraterrestres qui pourraient tirer les ficelles de ce jeu ? Mais cela, nous ne l’apprendrons pas cette fois-ci puisqu’il s’agit simplement du troisième tome et que trois autres sont prévus.
Ce n’est donc pas le roman du siècle mais de la SF très agréable à lire.

— Hélène

Éditions L’Atalante
381 pages – 18 €
ISBN 978-2-84172-465-9

Cibylline

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