Divergences 001
Flammarion lance avec « Divergences 001 » une nouvelle collection pour jeunes lecteurs, dénommée Ůkronie. Collection dont on retiendra principalement :
a. qu’il est difficile de trouver un « u » surmonté d’un point sur un clavier azerty,
b. que l’orthographe n’est pas le fort de Flammarion,
c. qu’il s’agit d’uchronies, c’est à dire de récits situés dans un univers qui ne diffère du nôtre que parce que l’Histoire a pris un embranchement différent. L’exemple canonique est : imaginez le monde tel qu’il serait si les Allemands avaient gagné la Seconde Guerre Mondiale (de fait, trois des nouvelles de cette anthologie ont un point de divergence situé au niveau de ce conflit).
Divergences 001 est donc une collection d’uchronies d’une belle brochettes d’auteurs français (Pelot, Colin, Ligny, Mauméjean, Heliot) et d’un Anglais (McAuley). Ça donne envie… Les textes sont rangés par ordre chronologique approximatif du point de divergence : le temps mythologique d’abord, avec l’arche de Noé qui fait naufrage, puis la préhistoire (et si l’homme de Neandertal n’avait pas été éradiqué par l’homme moderne aussi vite ?), puis l’antiquité, la Renaissance, et le vingtième siècle. On pourra juste regretter qu’il n’y ait eu d’uchronies médiévales ni, d’ailleurs, rien de plus proche que la seconde guerre mondiale.
Comme dans toute anthologie, le niveau est inégal : certains textes sont subjectivement moins bons que d’autres. Là où Jean-Marc Ligny s’égare dans un idéalisme de mauvais aloi sur le thème du bon sauvage, Michel Pagel nous propose une perle sur les guerres de religion. Quelques points généraux se dégagent cependant : le texte est, souvent, meilleur quand la divergence est plus proche de nous. Peut-être est-il plus « facile » d’imaginer le monde si Napoléon était devenu empereur du monde que de le faire en supposant qu’un virus avait contraint l’homme moderne à l’exil en Australie il y a 35 000 ans ? De même, on regrettera le passage obligé par la « leçon d’histoire » qui explique, avec plus ou moins de subtilité, ce qui s’est passé depuis la divergence. Mais peu importe : l’impression générale est positive, d’autant que l’objectif de faire des textes pour jeunes lecteurs n’a pas causé de simplification excessive du style ou du fond.
Une petite remarque de forme pour conclure : il y a beaucoup de fautes de typographie dans ce livre. Venant d’une grande maison comme Flammarion, ça surprend un peu, et c’est dommage. Ce livre mérite mieux.
b. que l’orthographe n’est pas le fort de Flammarion,
c. qu’il s’agit d’uchronies, c’est à dire de récits situés dans un univers qui ne diffère du nôtre que parce que l’Histoire a pris un embranchement différent. L’exemple canonique est : imaginez le monde tel qu’il serait si les Allemands avaient gagné la Seconde Guerre Mondiale (de fait, trois des nouvelles de cette anthologie ont un point de divergence situé au niveau de ce conflit).
Divergences 001 est donc une collection d’uchronies d’une belle brochettes d’auteurs français (Pelot, Colin, Ligny, Mauméjean, Heliot) et d’un Anglais (McAuley). Ça donne envie… Les textes sont rangés par ordre chronologique approximatif du point de divergence : le temps mythologique d’abord, avec l’arche de Noé qui fait naufrage, puis la préhistoire (et si l’homme de Neandertal n’avait pas été éradiqué par l’homme moderne aussi vite ?), puis l’antiquité, la Renaissance, et le vingtième siècle. On pourra juste regretter qu’il n’y ait eu d’uchronies médiévales ni, d’ailleurs, rien de plus proche que la seconde guerre mondiale.
Comme dans toute anthologie, le niveau est inégal : certains textes sont subjectivement moins bons que d’autres. Là où Jean-Marc Ligny s’égare dans un idéalisme de mauvais aloi sur le thème du bon sauvage, Michel Pagel nous propose une perle sur les guerres de religion. Quelques points généraux se dégagent cependant : le texte est, souvent, meilleur quand la divergence est plus proche de nous. Peut-être est-il plus « facile » d’imaginer le monde si Napoléon était devenu empereur du monde que de le faire en supposant qu’un virus avait contraint l’homme moderne à l’exil en Australie il y a 35 000 ans ? De même, on regrettera le passage obligé par la « leçon d’histoire » qui explique, avec plus ou moins de subtilité, ce qui s’est passé depuis la divergence. Mais peu importe : l’impression générale est positive, d’autant que l’objectif de faire des textes pour jeunes lecteurs n’a pas causé de simplification excessive du style ou du fond.
Une petite remarque de forme pour conclure : il y a beaucoup de fautes de typographie dans ce livre. Venant d’une grande maison comme Flammarion, ça surprend un peu, et c’est dommage. Ce livre mérite mieux.
— Fifokaswiti
Éditions Flammarion, collection ůkronie
Anthologie dirigée par Alain Grousset
15 €
ISBN 978-2-0812-1235-0