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Filter | 滤镜 (2025)

Une sympathie comédie romantique et de science-fiction

32 épisodes de 40/45 minutes
Disponible sur Viki sous-titré en français

Scénariste : Tong Hua (autrice de Lost You Forever)

Ils se sont connus au lycée. Il était le meilleur élève et beaucoup de filles, dont Elle (Landy Li), craquaient sur Lui (Tan Jian Ci). Elle est super forte et, plein d’a priori, il avait peur d’elle.
Aujourd’hui, il a fondé sa boite de cosmétiques avec deux de ses amis. Il est le scientifique introverti. Elle cherche un travail dans ce secteur d’activité, dans le marketing, mais sans succès car « pas assez jolie ».
Un soir où elle touche le fond, une vieille dame lui donne un bracelet « magique » : elle peut changer d’apparence à volonté, mais le bracelet bugue de temps en temps (donc, forcément, aux mauvais moments).
Sans surprise, le bracelet va créer des situations rocambolesques, Elle va être embauchée dans la boite de Lui où elle pourra faire ses preuves…

Si Lui a peur d’Elle, quand il la croise sous d’autres avatars, il s’éprend d’Elle car il apprécie sa personnalité. Le filtre du titre est donc le filtre produit par la technologie du bracelet.
Mais, bien sûr, de même que Lui a mésinterprêté ses attitudes à Elle quand ils étaient lycéens, c’est au tour d’Elle de se méprendre.

Pendant ce temps-là, Elle2, la meilleure amie d’Elle, et Lui2 (Gao Han Yu), le meilleur ami de Lui (et le chef d’Elle puisque le responsable marketing de la boite), tombent amoureux l’un de l’autre, mais doivent passer outre leur peur de l’engagement / du mariage.

Alors…
C’est une comédie sympathique. La scénariste s’amuse clairement, notamment avec des clins d’œil à Lost You Forever.
On a bien évidemment un passage un peu moralisateur sur les usages des filtres (Photoshop aussi bien que maquillage), mais c’était attendu vu l’histoire, qu’on adhère ou pas au propos.
J’aime beaucoup Tan Jian Ci en général, mais j’ai beaucoup de mal avec le personnage de Lui jusqu’à ce que les choses se « débloquent » (i.e. quand il découvre la vérité). Je ne sais pas si c’est une maladresse du scénario ou du jeu d’acteur (mais je blâme le scénario car, en tant qu’acteur, je suis plutôt convaincu de son jeu) : pour « justifier » qu’Elle prenne de mauvaises décisions (sous la pression, donc), Lui est envahissant / pénible.
Plus tard (après le déblocage), il est décrit comme ayant un faible quotient émotionnel et il s’excuse d’avoir eu une attitude envahissante, mais, pendant toute cette moitié de l’intrigue, on n’a jamais réellement son point de vue et il n’est pas agréable du tout.
Dans la deuxième partie, il est très différent et clairement à l’écoute, comme si c’était un autre personnage, en fait…
Sur le plan de la romance, j’ai été plus intéressé par la relation Elle2/Lui2, d’autant que j’avais repéré Gao Han Yu dans le rôle ingrat qu’il avait dans Love is Sweet et, là, il peut se montrer absolument charmant.

C’est un peu curieux, je trouve, comme sensation où tu te dis que c’est globalement bien, c’est sympa et tout, c’est drôle, mais… j’ai le sentiment que, pour justifier tout le début et les choix d’Elle, on ne voit que son point de vue et ça fait de Lui un pénible qui, brusquement, va basculer en héros amoureux sans qu’on l’ait adopté en amont, disons.
J’ai eu zéro empathie quand il pleure abondamment (épisode 7), d’autant qu’ils ont collé le Xiang Liu’s Theme Song de Lost You Forever, ce qui crée un effet comique… bizarre ? inapproprié ? Parce que, bon, cette chanson est mélancolique, mais c’est celle d’un des autres personnages de l’acteur et il joue ce moment à la façon dont Xiao Yao vivait son chagrin.
Je viens de la revoir pour rédiger ce billet et je ne sais pas du tout si on a voulu me faire rire ou pleurer !

Le récit s’inscrit en science-fiction car le bracelet utilise une technologie avancée et tout est plus ou moins « justifié », mais on aurait pu avoir une version fantastique sans gros changements.

Donc j’ai bien aimé, c’était sympa, mais je pense que ça aurait pu être beaucoup mieux avec relativement peu de changements.

Ce billet a été également publié sur mon blog personnel.

Songe au bord du fleuve

Ecrivain·e, Poète·sse, Blogueur·se

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