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« Le Premier crâne » de Nicolas Sker

premier craneUn premier roman bien mené avec un petit parfum de Da Vinci code. C’est une vie tranquille que mène le professeur Marcus Sambre, Directeur d’un laboratoire de datation rattaché au Commissariat à l’Énergie Atomique de Saclay. Certes, son épouse Hélène l’a quitté mais il n’est pas en peine de séduction. Mais les vies les plus tranquilles réservent des surprises. Ce sera ici l’envoi, par son ex, d’un ancien coffre trouvé au cours de ses fouilles archéologiques. Or, ce coffre, déjà bien mystérieux en lui-même, contient un crâne. Une petite datation au carbone 14 devrait aider à résoudre l’énigme. Ce ne sera pas le cas. Ce crâne, appartenant assurément à un homo sapiens, serait antérieur à 50.000 ans. La datation à l’uranium 732 qui s’imposera sera plus perturbante encore.
Voilà de quoi passionner un chercher. Seulement, d’autres que lui ont entendu parler de ce crâne qui a toutes les chances d’être celui qu’ils recherchent depuis plusieurs générations. Et, si c’est le cas, toute l’histoire du monde en serait bouleversée.
C’est dire que l’église, via la Sainte Alliance, exécutrice de ses basses œuvres, se trouve sur les rangs via Annibale, prêtre violeur et assassin. Mais, tapi comme une araignée dans son château de Burgistein, l’avocat Frantz Boiköning et ses comparses entendent bien récupérer cette pièce maîtresse pouvant assurer la domination de la race aryenne.
De l’Angleterre à Jérusalem, en passant par l’Allemagne, s’engage alors une course poursuite semée de coups-fourrés et d’assassinats, entre le professeur Sambre, aidée d’une journaliste curieuse et courageuse, Evannah, d’un côté, et l’église et les néo-nazis de l’autre. À qui découvrira le premier le secret de ce crâne et, surtout, pourra en user.
Un thriller de style mystico-ésotérique qui évoque tour à tour les travaux de Newton, les peintures de Poussin et le Big-bang mais sans approfondir vraiment. Le rythme très rapide du roman ne le permettrait d’ailleurs pas. De même, les personnages ne sont pas extrêmement fouillés et des évidences qui n’en sont pas leur sautent un peu trop vite aux yeux.
Rien ne le rattacherait par ailleurs à la science-fiction si ce n’est les quelques pages de la fin, une fin un peu faible malgré tout, mais rachetée par un épilogue amusant.
Mais c’est un premier roman après tout, et il est agréable à lire.

Éditions Michel Lafon
349 pages – 17 €
ISBN : 978-2-7499-1385-8

Hélène

Hélène Marchetto est peintre et illustratrice, écrivaine et anthologiste, chroniqueuse. Teams #Nice Fictions #VagabondsduRêve

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