« Le Sang des 7 rois IV » de Régis Goddyn
Comme nous nous y sommes accoutumés, nous continuons à suivre chaque personnage dans sa propre quête, à commencer par Sylvan dans son voyage vers le nord en compagnie d’un bien curieux muletier
Tarman, lui, s’est joint à la caravane qui convoie les six poignées d’épée récupérées vers Gradlyn. S’il parvient de très peu à se faire respecter de Braseline, elle ne le porte pas pour autant dans son cœur.
Heureusement pour lui, c’est une distraction inattendue que va apporter Orville en s’approchant de leur caravane pour la sonder avant de rejoindre ses amis pour libérer le détestable mais nécessaire Vallade. La jeune fille, si puissante soit-elle, s’apercevra bien vite qu’elle dilapide sa force en attaquant inutilement cette forme fantomatique.
Ce qui ne l’empêchera pas de terrifier Lothar à son arrivée, d’autant qu’il doit également faire face aux exigences de ses mystérieux maîtres pour lesquels ces six poignées, même si leur titane convient, ne suffiront peut-être pas à réparer leur vaisseau.
Et ce n’est pas Rufus qui pourrait l’aider puisque, même en manifestant des doutes sur cette prise de pouvoir à marche forcée, il s’emploie à la chute d’Arcédia, la cité des rebelles, grâce à la trahison. C’est que Rouault n’est plus là pour barrer la route, elle qui a choisi la voie du sacrifice en allant jusqu’au cœur du monstrueux chantier que les Gardiens dirigent en Hautterre.
Ainsi, même si elle n’est pas coordonnée encore, la résistance s’organise-t-elle en s’étendant de petit groupe à petit groupe.
Celui de Rosa s’est vu offrir une place abandonnée pour abri où chacun pourra peut-être tenter de panser ses plaies, mais la jeune fille ne peut s’arrêter de chercher Sebélia seule capable de l’aider en tant que mage.
Pendant que d’autres chemins de hasard conduisent la vicomtesse Aléïde ainsi que Fanette sur celui des Compagnons du Verrou, Jof et le Poète ont, eux, amené les pirates jusqu’aux rives du Septième Royaume.
Quant au Quatrième Royaume, Arcol, son souverain, n’entend pas le laisser saigner par les capitaines-ambassadeurs-militaires.
De rencontres imprévues en rencontres voulues, une convergence s’amorce ici, entre les forces en présence, qui devrait s’affirmer dans le cinquième tome dont on espère qu’il ne tardera guère.
Une lecture qui permet d’ores et déjà de penser que l’auteur se tirera très honorablement de son projet d’heptalogie, somme toute fort ambitieux pour un premier roman.
Éditions L’Atalante
413 pages – 21 €
ISBN : 978-2-84172-676-9