"Les Portes de la Maison des Morts" de Steven Érikson
Les Portes de la Maison des Morts, second tome du Livre Malazéen des Glorieux Défunts, nous emporte dans un monde de furie démente.
Ames sensibles, s’abstenir ! car, dans cette noire épopée, se retrouvent tous les ingrédients d’une guerre d’extrême violence : barbarie, massacres en tous genres, viols… Tous les êtres, qu’ils soient ordinaires (si l’on peut dire), mages ou sorciers, tous s’y affrontent.
Fort heureusement, dans cette horreur omniprésente, naissent l’entraide, la solidarité, la détermination, le courage. Tout n’est donc pas perdu pour la foule des héros qui composent ce récit.
On ne peut, en effet, à la lecture de l’ouvrage, distinguer un personnage en particulier.
Ils sont très nombreux, d’origines diverses ; chacun a son passé, son rôle à jouer. Leur destin se croise, s’entremêle ou s’affronte, pour raconter l’histoire qui emporte le lecteur dans un tourbillon étourdissant mais passionnant.
Passion est peut-être le maître mot pour définir l’écriture de Steven Érikson : en effet, une fièvre semble emporter l’auteur qui se laisse aller à son délire d’imagination, plus que fertile, nous livrant ainsi une fiction dense, complexe qui, pourtant, se lit frénétiquement.
À croire que la fièvre d’Erikson est contagieuse.
— Psyché
Éditions Calmann-Lévy
394 pages – 22 €
ISBN : 978-2-7021-3779-6