« Soleil noir » de Philippe Halvick
Quoi de plus agréable que camper seuls dans les bois quand on est deux vieux copains, même si Jeanne, prise par son travail, ne peut les rejoindre, Virginie au moins, la sympathique épouse de Dominique, ne doit pas tarder. Parce que ce « ventre sur pattes » à beau dire, tout est tellement mieux lorsqu’elle est là.
Mais voilà que cette pause quasi-idyllique est brutalement rompue. Un objet bizarre volant tous feux éteints s’est abîmé dans le petit lac, si vite que nos amis n’ont même pas eu le temps de porter secours, et puis le jour s’assombrit mais, plus surprenant, moteur, montres, boussole… plus rien ne fonctionne !
Pire encore, lorsque Virginie arrive tout tranquillement, en ayant profité pour une longue promenade à cheval, ils découvrent que tout ce qui est plastique, textiles synthétiques enfin, bref, tout ce qui est « moderne » se délite. Alors, plus qu’une chose à faire : fuir.
Il y a, pas très loin, un de ces relais forestiers si appréciés de promeneurs… du moins, il y avait… En tout cas, il y a bien un garde forestier pour les aider à retrouver le chemin de la ville. Seulement, voilà, il y a de fort terrifiantes créatures qui rôdent, et que faire quand les fusils ne fonctionnent plus ?
Une étrange épopée pour revenir à la ville même si, par chance, ils ont trouvé des chevaux. Seulement, que reste-t-il de la ville ? Et quel est le fin mot de l’histoire puisque, visiblement, cette catastrophe n’était pas inattendue pour tout le monde, en particulier pour ceux qui traitent désormais en esclaves les citoyens apeurés.
Le mieux serait encore de trouver un des responsables. Facile ! Ils sont quatre et plutôt dégourdis – enfin, pas tous dégourdis – et cela va être le départ d’une longue course poursuite.
Je dirais plutôt le départ d’une quête de rôlistes car, bien évidemment, le principe d’un groupe est d’influer sur ses individus et, lorsque le soleil s’assombrit, qui sait ce que ça peut donner.
C’est une caractéristique de l’auteur que de s’amuser avec ses personnages typés plutôt caricaturaux – il y a là un petit côté à la Glen Cook, avec son Garrett, détective privé – mais aussi de s’amuser tout court et son lecteur avec lui. Ici, pas de Grande Littérature avec un grand G et un grand L, juste deux heures d’amusement mais ce n’est pas rien.
Seul léger bémol, une fin qui laisse un peu sur sa faim, mais c’est le propre des aventuriers que de partir vers de nouvelles aventures.
Éditions Quid novi ?
289 pages – 19€
ISBN : 9-782952-258685