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« Dragons d’un coucher de soleil – La Guerre des âmes I » de Weis & Hickman

Si Dragons d’un coucher de soleil ouvre une nouvelle trilogie de la Dragonlance, il fait néanmoins suite à Dragons d’une flamme d’été dont je vous parlais le mois dernier.
Petit rappel des faits :
La Dragonlance commence avec Chroniques de Dragonlance qui nous raconte la Guerre de la Lance, une guerre « ordinaire » entre le Bien et le Mal où l’on fait la rencontre de plusieurs héros.
Suivent les Légendes de Dragonlance, ou le périple de Raistlin, le mage noir, décidé à devenir un dieu, et de son frère jumeau, Caramon, décidé à contrecarrer ses plans.
Viennent ensuite les Nouvelles Chroniques.
On apprend que Caramon et Tika ont eu plusieurs enfants, dont Palin, mage blanc. Que Steel est né d’une nuit entre Kitiara et Sturm et qu’il sert le Mal. Que Tanis et Laurana ont un fils, Gilthas, qui, pour de sombres raisons politiques, devient roi du Qualinesti, l’un des royaumes elfes, et qu’Alhana et Porthios, l’autre couple elfique, ont aussi un enfant.
Ces Nouvelles Chroniques, une génération après la Guerre de la Lance, voit l’affrontement des dieux et leur père Chaos et, contre la menace, l’union des forces du Bien et du Mal, de Palin et de Steel.
L’histoire se termine sur le départ des dieux, de la magie… et l’enterrement de l’infatigable Tass.
Trente ans passent. Si Caramon est un octogénaire et si Palin n’a plus rien d’un jeune héros, Gilthas et Silvan, le fils d’Alhana et Porthios, sont de jeunes adultes Elfes.
Voici le cadre de cette Guerre des âmes : après la deuxième génération humaine, c’est au tour de la deuxième génération elfique de prendre son envol.
La magie a déserté un monde qui semble triste, à l’abandon, et, dans cette ambiance morose, où les dragons maléfiques ont envahi la plupart des territoires, réapparait Tass et son artefact à voyager dans le temps qui avait servi dans les Légendes.
Et, pour Tass, venu assister aux obsèques de son ami Caramon qu’il sait devoir se tenir, la surprise est désagréable : ce monde morose n’est pas celui qui devrait être.
Plusieurs fils forment donc cette histoire : Tass qui retrouve un Palin devenu aigri par la perte de la magie, Gilthas, roi du Qualinesti occupé par les chevaliers noirs, Silvan qui, aux côtés de sa mère, veut pénétrer son royaume, le Silvanesti, qui dépérit sous un bouclier magique.
Au milieu de ces personnages familiers, émerge une étrange jeune fille, Mina, guidée par, dit-elle, le dieu unique et qui prend la tête des chevaliers noirs. Petit bémol sur ce personnage qui, à ce stade de l’histoire, ne me semble pas particulièrement réussi.
Réunissant plusieurs intrigues, liées dans un destin globale, ce tome est fort agréable. On pourra revoir Tass, Laurana ou Lunedor, par exemple, et la guerre qui se profile n’est pas une pâle redite des précédentes : après l’affrontement du Bien et du Mal, après l’affrontement des dieux et de leur père, maintenant, nous voilà avec une guerre étrange, où l’on ne sait plus qui sont les méchants ou les gentils, où les habitants de Krynn semblent abandonner à un triste sort…
Mystères, paradoxes temporels et autres traîtrises sont de la partie. Ça donne envie de découvrir la suite 😉

Traduit par Michèle Zachayus
Milady
ISBN : 978-2-8112-0113-5
474 pages – 21,50 €

Cibylline

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