« La Machine à aimer » et « Un Corps d’avance » de Lou Jan
Lou Jan a construit un triptyque littéraire autour d’une réflexion sur ce qu’elle appelle les trois ressources clé de l’existence, le temps, l’amour et le corps.
Ces trois ressources se retrouvent chacune traitée dans un roman différent, mais se croisent à travers les textes qu’elle nous présente.
La Machine à aimer et Un corps d’avance nous offrent deux livres de SF très originaux.
Les sujets traités, le transhumanisme et l’avenir du corps humain nous présentent une approche originale.
La société humaine, qui en est le fond, est très avancée ; les humains ont continué à progresser dans les connaissances et le bien-être, cette fois-ci à portée de tous. Reste le sens à donner à leur vie à présent qu’ils peuvent avoir des machines pour les aimer dans le premier roman, et qu’ils sont quasi éternels dans le deuxième (qui sort aujourd’hui).
En effet on peut vivre dans un corps parfait et révisé tous les 75 ans, et en gardant ou non ses souvenirs d’une vie antérieure. A la condition de quitter sa famille et son pays d’origine à tout jamais.
Les deux romans nous dépeignent comment vivre dans un monde doux qui n’empêche pas la course après le bonheur.
Dans une écriture poétique et incisive, inspirée d’Annie Ernaux, Lou Jan nous invite à découvrir des personnages humains (deux humanités depuis qu’on a recréé les Néandertaliens) et machines, et même des personnages issus du Moyen Age qui se confrontent à leurs désirs et à l’évolution d’une société peut-être pas si facile à vivre que cela.
J’ai le plaisir de la recevoir pour le 29e Dounia reçoit et de découvrir une fois de plus que la SF mène à tout, rêve, philosophie, poésie des sentiments et de la nature, et aventures.
La Machine à aimer
J’ai lu (2/4/25), 224 pages
EAN : 9782290414033
Un Corps d’avance
Citric (16/4/25), 290 pages
EAN : 9782375793220