« Le Sang des 7 rois – LivreVII » de Régis Goddyn
Ici se nouent tous les fils d’une longue histoire dans un septième et dernier tome. S’y achèvera la quête du sergent Orville, chargé par Hautterre de pister les deux petits villageois enlevés voici longtemps. Entre-temps, parce qu’il est devenu roi, en fondant sur le Goulet un huitième royaume, il aura poursuivi sa propre quête, savoir ce qu’il est, apprendre à maîtriser les pouvoirs qu’il s’est découvert et, sans doute par-dessus tout, leur « pourquoi ».
Une voie qu’il ne suivra pas entièrement seul puisqu’il y sera ici accompagné par Rosa et aussi par Lulius Never, qu’il avait tué, mais qui voyage désormais avec eux dans le corps du jeune Delwinn. On est sorcier ou on ne l’est pas.
Odalrik, lui, finira en compagnie de Braseline, une élève appropriée pour un maître approprié.
De même que Rosa pourra communiquer avec Sébélia.
Quant à Jahrod, le seul des pilotes qui ait conservé son corps d’origine, l’aide de Lisa, ordinateur exceptionnel, ainsi que d’Alone et de ses créatures répugnantes, ne lui seront pas de trop pour essayer de faire pièce à Maddox.
Alors, certes, celui-ci est quelque peu caricatural dans son désir de récupérer le code de Jahrod au prix de la destruction d’un monde. Toutefois, d’un autre côté, il ne s’agit pas d’un militaire, mais simplement d’un financier. Ainsi sa cupidité bornée n’est-elle peut-être pas si irréaliste que ça et peut-on en apprécier toute l’ironie.
D’autant qu’au long de ces sept tomes, nombre de personnages, qu’ils soient humains ou de sang bleu, se sont étoffés jusqu’à devenir attachants et sans manichéisme excessif
Que ce soit Aldemond, qui n’aspire qu’à retrouver la paix auprès d’Armine, régente malgré elle d’un minuscule et récent royaume « en construction ». Ou Tarman. Ou Sylvan qui trouvera une voie inattendue dans le Nord où il accompagnait Lyse et Aymery, qu’Orville avait perdus depuis si longtemps. Et combien d’autres.
Ainsi, chaque personnage aura-t-il trouvé sa voie et son aboutissement.
Au final, en dépit de sa longueur, tout le cycle aura constitué une lecture agréable, sans rien à envier à bien d’autres séries plus connues et tout en évitant une trop grande dispersion. Assurément une gageure pour un premier roman et à souligner comme telle.
Éditions L’Atalante
444 pages – 21 €
ISBN : 978-2-84172-757-5